Artisans du Bocage ornais.

du Moyen Âge aux années 1900

Artisans du Bocage ornais.

Du Moyen Âge aux années 1900, n°s 3 et 4 2025, 142 pages, 20 Euros

Les moulins à tan (XVIIe-XIXe siècles) par Patrick Birée. –Aspects de l’activité potière dans l’ouest de l’Orne par Évelyne Tiercelin.- Aux origines de la verrerie moderne (XIVe-XVe sicles) par Franck Mauger.-Les verreries de La Ferrière-aux-Étangs (XVIIIe siècle) par É tienne Lambert.-  La Briqueterie de la Roche Cropet à Perrou (début du XXe siècle) par Roger Jacques-François.

            Étendues forestières à perte de vue, omniprésence des cours d’eau, sous-sol riche d’argile, de minerai de fer, et de sables siliceux faciles à exploiter, disponibilité d’une main-d’œuvre paysanne en quête d’ouvrage.… Il n’est guère surprenant que l’artisanat rural dominé par les arts du feu ait fait du Bocage ornais l’une de ses plus belles terres d’élection en Normandie.

               Pendant des siècles et avant même qu’ils n’aient assuré le développement des villes de Flers, de La Ferté-Macé et de Tinchebray, les métiers de la métallurgie, du textile, de la construction, du bois, du verre, de l’argile, des cuirs et des peaux, ont été des réalités rurales. Les sources écrites d’époque médiévale révèlent déjà l’ampleur et la diversité de ces activités locales . L

            Ce nouveau  numéro  nous invite à sillonner de part en part l’ouest du département, de La Ferrière-aux-Étangs au pays de Tinchebray, des marches géroises de la Lande-Pourrie aux contreforts méridionaux de la forêts d’Andain, afin d’en redécouvrir des pans entiers, oubliés ou méconnus ;

Le Vocabulaire normand du Bocage domfrontais

Nouveaux noms. Enrichissement des précédents volumes , par Bernard Desgrippes, n°1-2 2024, 20 Euros

“ C’est la passion de préserver le parler de sa région qui a conduit Bernard Desgrippes à entreprendre son Vocabulaire normand du Bocage Domfrontais en quatre tomes. Cet ouvrage exceptionnel, qui recense quelque 6 000 mots et expressions, a été réalisé sous la direction scientifique de René Lepelley, professeur à l’Université de Caen qui l’a qualifié de “remarquable à la fois pour son ampleur et pas sa précision”.  

        Après avoir achevé le quatrième tome, Bernard Desgrippes a poursuivi ses recherches sur son parler local, collectant encore d’autres mots, d’autres expressions pour compléter et enrichir son extraordinaire travail.

         Le résultat est la publication d’un cinquième tome qui nous offre plus d’un millier d’éléments lexicaux supplémentaires présentés avec la même précision technique que celle qui a caractérisé les tomes 1 à 4. Les mots et les expressions très utilement cités dans leur contexte, font également l’objet de références croisées avec d’autres dictionnaires normands et sont tous accompagnés de leur traduction en français. Le corps du dictionnaire est suivi d’une section français-normand et complété par une bibliographie des ouvrages cités en référence….

         J’ai donc l’honneur, au nom de tous ceux qui étudient, qui parlent et qui apprécient la langue normande, de remercier très sincèrement Bernard Desgrippes pour la contribution magnifique qu’il a apportée à la documentation du riche vocabulaire du Bocage Domfrontais et à sa préservation pour les générations futures”.

Mari C. Jones, professeur de linguistique française, Université de Cambridge

Mai 1968 dans l’Orne,

Mai-1968 dans l’Orne. Des Trente Glorieuses aux chocs pétrolier (1950-1961) par Gérard Bourdin (2023, 263 pages, 20 Euros)

Le temps de l’histoire est arrivé

             Les paysans manifestent à Domfront le 22 juillet 1967, avec colère le 2 octobre à Caen. Dans cette ville, les OS entrent en « jacquerie » en janvier 1968. Dans l’Orne, à Messei, en mars, un conflit secoue l‘usine Luchaire. Pourquoi ?

            Mai 1968 ! Chez Carrier, à Alençon, le 9, des « barrages » sont installés… Grève générale du 13 mai …la colère et ses épicentres … .28 entreprises privées dans la tourmente… au total, avec ceux du secteur public, 15 000 grévistes… .De petites villes  tranquilles ont leur Mai. L’idéal et l’utopie sont présents …  . Dans l’Orne, alors que la société industrielle atteint son sommet, le bouillonnement social s’étend comme jamais.

            Par le Mai scolaire, la force lycéenne s’affirme, la fièvre pédagogique secoue les bourgs. Le Mai rampant (1970-1974) est virulent. Des gestes sont vifs, des débats sont ciblés : l’amiante, les rapports éducateurs- jeunes… La grève du rendement par les « filles » de Philips-Flers a un retentissement national, voire européen.

             Pendant le long Mai  (1974-1981), c’est un cri : « Du travail pour tous, au pays », y compris pour les paysans. Le Perche a ses démarches autogestionnaires (Bretoncelles, Tourouvre). Moulinex fait son Mai 68 en juin 78.

            Les approches sont multiples : forces et stratégies syndicales, forces politiques dans leur diversité, le catholicisme social, l’action des inspecteurs du travail… Les témoignages sont nombreux.

Entreprises du bois et usines de chaussures à La Ferté-Macé

Entreprises du bois et usines de chaussures à La Ferté-Macé

par Michel Louvel  (2023) 20 Euros.

  • Cette industrie a offert plusieurs centaines d’emplois . Vers 1900, autour de la forêt des Andaines,  bruissent des scieries, menuiseries, fabriques de meubles, boisselleries , tonnelleries. Michel Louvel redonne du souffle aux sabotiers du Bocage.  En ville des artisans mécanisent la production, puis associent à celle du lourd sabot la production de la galoche, plus légère, un confort populaire, une pointe d’élégance… la « mode ».   Michel Louvel démonte les ressorts de ces petites ou moyennes entreprises : alliances matrimoniales, capitaux, techniques de travail,  participation aux vies communales. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1954, Norbert Moche se lance dans une transformation extraordinaire, il se tourne vers la chaussure.     Le récit s’ouvre sur l’histoire du temps présent les Trente glorieuses, les crises dues aux chocs pétroliers et aux concurrences mondiales.
  • L’histoire locale dépasse le localisme et aborde des problématiques de longue durée. Industrialisation, réindustrialisation.           
  • Moulins et minoteries du Bocage ornais tome 2Vers les moulins modernes et les minoteries. Par Patrick Birée 2022

310 pages 20 Euros

Moulins et minoteries du Bocage ornais tome 2

Par Patrick Birée

Vers les moulins modernes et les minoteries XIXe – début XXIe siècle

n°3 e 4 2022

u cours du XIXe siècle, la meunerie est passée des moulins traditionnels aux minoteries. Les premiers voient leurs mécanismes actionnés par l’énergie hydraulique obtenu à partir d’une roue (plus rarement par l’énergie éolienne) et ils produisent une farine rudimentaire, de pauvre qualité. Les secondes , d’une architecture plus imposante, qui n’est souvent plus actionnée par la force des rivières, mais les machines à vapeur, les moteurs puis par l’électricité. Les cylindres et plansichters remplacent alors les meules et les bluteries . les farine e, les plus souvent élaborées à partir du blé, sont variées et de plus grande qualité nutritionnelle.

Dans le Bocage, plus de 300 sites ont été répertoriés au fil des quatre derniers siècles. 24 sont particulièrement étudiés

La meunerie est aujourd’hui un monde presque disparu. mais deux sites deux sont encore en fonctionnement, l’un pour la farine des moutures pour animaux, (au Moulin rouge au Châtellier, l’autre la minoterie Deslandes à Saint-Pierre-du-Regard. Quatre anciens moulins ont de plus été adaptés pour la fabrication d’hydroélectricité.

Moulins et minoteries du Bocage ornais.

Tome 1 Les moulins traditionnels des XVIIe et XVIIIe siècles

par Patrick Birée. 2022.

178 pages 20 Euros

Au cours du XIXe siècle, la meunerie est passée des moulins traditionnels aux minoteries. Les premiers voient leurs mécanismes actionnés par l’énergie hydraulique obtenu à partir d’une roue (plus rarement par l’énergie éolienne) et ils produisent une farine rudimentaire, de pauvre qualité. Les secondes , d’une architecture plus imposante, qui n’est souvent plus actionnée par la force des rivières, mais les machines à vapeur, les moteurs puis par l’électricité. Les cylindres et plansichters remplacent alors les meules et les bluteries . les farine e, les plus souvent élaborées à partir du blé, sont variées et de plus grande qualité nutritionnelle.

Dans le Bocage, plus de 300 sites ont été répertoriés au fil des quatre derniers siècles. 24 sont particulièrement étudiés

La meunerie est aujourd’hui un monde presque disparu. mais deux sites deux sont encore en fonctionnement, l’un pour la farine des moutures pour animaux, (au Moulin rouge au Châtellier, l’autre la minoterie Deslandes à Saint-Pierre-du-Regard. Quatre anciens moulins ont de plus été adaptés pour la fabrication d’hydroélectricité.

La Préhistoire dans le Bocage ornais et ses abords.

Par Dominique Cliquet, Antoine Chancerel, Emmanuel Ghesquière,

270 pages, 25 Euros

Une publication attendue A Rânes, près d’Ecouché, se trouve aujourd’hui le seul musée de Normandie sur la Préhistoire. Saint-Brice-sous-Rânes et Rânes sont les seuls ateliers de bifaces paléolithiques conservés dans le nord-ouest de la France.

Une aventure culturelle dans le temps et l’espace

Après la période glaciaire,  au Mésolithique, la faune et la flore se renouvellent,  l’Homme moderne s’accroît,  développe ses techniques. A Argentan, les  fouilles récentes en témoignent. Au Néolithique,  les sites gagnent le Bocage, marche vers l’ouest.  La Table au Diable à Passais est un des mégalithes les plus remarquables de l’Orne.

Des sites de premier ordre.  Ainsi, Sarceaux, unique en France,  Moulins-sur-Orne et son  enceinte sans équivalent.

Des auteurs. Reconnus en Normandie, en France et au-delà,  ils réactualisent les connaissances

Une référence pour le Bocage, pour l’Orne et pour la Normandie,

La famille Salles à La Ferté-Macé, par Michel Louvel, 2020, 18 Euros

La Ferté – Macé a la chance d’avoir un historien chevronné qui a déjà beaucoup donné .Son dernier travail publié par le pays bas – normand ( numéro 1 / 2 ; 2020 ) confirme le talent de Michel Louvel .Il ressuscite l’extraordinaire aventure industrielle  de la famille Salles .On entre au cœur d’une entreprise : son implantation ; ses techniques et machines ; ses produits ; ses comptes ; ses employés ; ses aléas : fortunes et infortunes .On suit la réussite sociale d’une famille de  » bourgeois conquérants  » , qui investit , qui prospère , qui adopte un genre de vie noble . Acceptant la République mais intimement liée à l’ Eglise catholique .Une enquête remarquable qui se lit comme un roman .Avec en prime une réflexion sur l’industrialisation , réussie grâce à un terreau de capitaines d’industrie issus de l’économie pré industrielle .Et une réflexion sur la désindustrialisation . Sans doute inévitable .Mais grave surtout par ce qu’il n’y a pas eu de relève . Ni de produits ; ni de capitaine d’industrie , comme l’exemple Salles le prouve pour le XIX eme siècle .Lire Michel Louvel éclaire ainsi les problèmes du présent par les exemples du passé (Jean-Luc Normand)